Scouts Unitaires de France Scouts Unitaires de France

Protection de l’enfance

Nous avons signé en 2022 la charte de bientraitance de la Conférence des Évêques de France. Ce support rappelle à tous les acteurs les règles de base à adopter pour une présence ajustée envers les jeunes tout en conservant une attitude d’éducateur chrétien, témoin de l’Évangile. Il permet une réaction rapide et efficace face à une situation délicate rapportée, rencontrée ou vue. Nous nous sommes engagés à créer une formation en ligne obligatoire qui sera diffusée courant 2024 à tous les majeurs du mouvement (chefs de groupe, aumôniers, chefs et cheftaines, guides-aînées et routiers, instances nationales). Cette formation a pour triple but : la prévention, le repérage et l’alerte face à toute situation de maltraitance.

Le fort protège le faible

Cette devise, affichée en préambule de notre projet éducatif, est la valeur fondamentale du scoutisme symbolisée par le salut scout.
Pour faire grandir un jeune, nous croyons fermement en la richesse de la pédagogie scoute et son modèle d’exemplarité du grand frère et de la grande sœur.
Dans le groupe, la sizaine, la patrouille ou l’équipe, la protection du faible par le fort doit se vivre en actes dans l’expérience concrète du scoutisme.
Protéger les jeunes qui nous sont confiés est un impératif partagé par tous et fait l’objet d’une vigilance permanente de notre part.

Mériter la confiance

Alors comment être digne de la confiance qui nous est accordée, à nous les SUF ?
Comment mériter la confiance de nos autorités de tutelle, des parents qui nous remettent leurs enfants pour qu’ils vivent des activités qui font grandir ?
Comment mériter la confiance de nos chefs de groupe qui endossent bénévolement de grandes responsabilités, et celle de tous ces jeunes gens qui s’engagent comme chefs d’unité et s’appuient sur notre pédagogie et nos formations ?
Enfin, comment mériter la confiance des jeunes qui n’ont qu’un seul désir, parcourir joyeusement les chemins de l’aventure scoute pour en ressortir grandis et fortifiés ?
Forts du constat que nos outils et méthodes en place ne peuvent pas être infaillibles, notre vigilance doit être en permanence aux aguets, nos procédures de prévention constamment revues et améliorées, notre capacité de remise en question totale.
Toute la communauté des responsables du mouvement, bénévoles comme salariés, s’engage à protéger les jeunes qui leur sont confiés. Cet engagement ne porte pas seulement sur des questions de mœurs et de pédocriminalité, très médiatisées et spontanément associées à la protection de l’enfance. Nous sommes également très attentifs à toutes les « mauvaises pratiques » qui, d’une façon ou d’une autre, peuvent venir blesser en profondeur et durablement.
Rien de tout cela n’a sa place au sein d’un mouvement de scoutisme.

Voici ce que nous avons mis en place pour prévenir, détecter et agir en faveur de la sécurité physique et psychologique des jeunes qui nous sont confiés.

  1. Pour prévenir : nous respectons la réglementation et formons nos chefs

Les Scouts Unitaires de France sont une des dix associations scoutes reconnues par l’Etat. A ce titre, nous respectons la réglementation des Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) qui nous demande notamment de :

  • Déclarer nos encadrants auprès de Jeunesse et Sport, ce qui permet à l’Etat de comparer nos fichiers avec celui des délinquants sexuels.
  • Faire encadrer les jeunes par 1 à 5 bénévoles, suivant le nombre de mineurs dans le groupe ou au cours de l’activité.
  • Former les encadrants en bâtissant des programmes spécifiques (Camps écoles préparatoires ou CEP qui sont des formations reconnus par l’Etat), qui abordent la question de la protection de l’enfant dans toutes ses dimensions :
        • Pédagogie et psychologie de l’enfant (prévention)
        • Formation à l’urgence, règles de sécurité physique, détection des signaux faibles pouvant conduire à de mauvaises pratiques (protection)
        • Formation des chefs sur les questions d’affectivité.

Et allons même plus loin :

  • Nous appliquons un taux d’encadrement supérieur à celui imposé par la réglementation des ACM, chaque bénévole en responsabilité d’un groupe de jeunes est toujours membre d’une maîtrise de 2 à 6 personnes ; l’encadrant n’est jamais seul.
  • Les mandats des bénévoles actifs au sein des SUF sont « à durée déterminée », ce qui apporte très clairement une garantie institutionnelle majeure contre les phénomènes d’emprise.
  • Il n’existe pas chez les SUF d’unité encadrée par des parents bénévoles ou par des aumôniers. Toutes nos unités sont encadrées par des jeunes âgés de 17 à 25 ans. Il n’y a aucune dérogation à ce principe, quelle que soit la tranche d’âge concernée.
  • Nous avons noué depuis plusieurs années un partenariat avec la Gendarmerie nationale auprès de laquelle la maîtrise responsable de chaque groupe de jeunes qui part camper se fait connaître et transmet toute information qui pourrait être utile en cas de difficulté.

 

  1. Pour détecter : nous encadrons de manière structurée et attentive

Le nombre d’encadrants fait la force du mouvement. Ils sont toujours plusieurs à s’occuper d’un groupe de mineurs et peuvent réagir en cas de comportement suspect. Les capteurs de “signaux faibles” sont ainsi nombreux autour des chefs d’unité : assistants d’unité, chefs de groupe, aumôniers, délégués régionaux, équipes nationales, etc.
Le scoutisme est une activité joyeuse et dynamique, qui doit plaire aux enfants qui le pratiquent. Ils évoluent sous le regard de leurs encadrants qui n’ont qu’un objectif : les faire grandir par le jeu, épanouis et heureux. Le comportement d’un enfant qui ne rirait pas ou ne jouerait pas constitue pour nos maitrises un signal que quelque chose ne va pas.

 

  1. Pour alerter et agir : nous donnons des consignes précises

Une cellule de soutien, accessible 7 jours sur 7 pendant l’année et 24 heures sur 24 en période de camp, permet à tout encadrant confronté à un fait anormal de solliciter l’aide d’experts. Elle est composée de personnes formées à l’écoute et de spécialistes (médecins généralistes et spécialistes, psychologues, psychiatres, juristes) qui accompagnent les encadrants et les aident dans les procédures à suivre.
Ainsi, pour les suspicions d’abus, d’autorité ou sexuels, les consignes sont les suivantes :

  • Prendre soin des potentielles victimes, les entourer, les écouter,
  • Prendre contact avec les parents de la victime supposée,
  • Contacter la cellule de soutien et le numéro national « Enfance en danger », le 119
  • Opérer une mise à pied de la personne soupçonnée.

 

  1. Pour vous donner la parole : vous avez un accès direct

La lecture de cette page vous inspire des commentaires ou réflexions plus personnelles que vous aimeriez partager ? Les membres de la commission “aux aguets” sommes à votre disposition et vous orienterons sans délai vers les bons interlocuteurs. Pour nous joindre c’est très simple : aux-aguets@scouts-unitaires.org.